Justand Mots

Ecriture. Arts. Matière. Épaisseur. Hauteur. Sens. Saveur. Son. Musique. Rythme. Contraste. Images. Magie. Création. Forme. Echo. Vie. Âme. Imaginaire. Mots. Invisible. Artisan. Lettres. Lien. Amour. Infini.

AU DELÀ DU VALLON SOURIRE

Publié le 25 Juillet 2017 par Céline Justand dans Lieu

 

Derrière cette colline chromée,

Est nommé le vallon Sourire,

Épelé par un doux souvenir,

De brute mémoire sous l'épine,

Plus rien ne saigne, mon ami.

 

Dernier pas sur cette fonte colline,

Lieu éloigné proche des liens effilés,

Une vue hypnotisante attire. Sans sourciller.

Passer de l'autre côté du vallon Sourire, 

La lumière dominante en contraste illumine.

 

Devant l'insolent accueil du vallon Sourire,

Rien de mystérieux en soi n'est soupir.

Simple jeu de sons sans ironie, sans style,

Pas assez de prétention, juste un silence 

Clin d'œil proche de l'impertinence.

 

Dépassant le défi par un court d'eau sans fin,

Comme si bonsoir précédait un poli au revoir.

À bien lire, mon ami, il n'y ait de tiroir

Enfermant la vérité absolue à cheval,

Mieux regarder ailleurs, sans point final.

 

Se rejoindre alors, au delà de ces vallées,

Mains serrées, sans attaques tribales, 

Rendez-vous au croisement des paroles ailées.

Code d'accès : sans zèle- conviviales.

Voir nos horizons. Sourire sans amonts.

 

 

Texte : Céline Justand

(2017)

 

 ©Céline JUSTAND

 

-Justand Mots-

 

 

 

 

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UNE DOUCE TROTTEUSE EN LIBERTÉ

Publié le 21 Juillet 2017 par Céline Justand dans Tempo

 

 

Pieds dans l'eau salée. Fin de journée. 

Chaussures à la main.

Une douce trotteuse 

 

Caressa mon poignet.

 

Elle ne fit pas de bruit.

 

Ne brutalisera plus la nuit, 

 

La laissera avancer.

 

Pieds enfoncés 

 

Dans le sable frais.

 

La méditation quotidienne 

 

Eloignera les comparaisons mondaines. 

 

C'est maintenant. 

 

C'est à l'instant. 

 

L'intérieur du tic tac essoufflé.

 

Décalage d'une vie choisie. 

 

Dépoussiérée.

 

Une trotteuse fatiguée 

 

S'endormie sur mon poignet.

 

Elle stoppa le bruit.

 

Ne s'avancera plus dans ce looping, 

 

Vie sans dessus dessous,

 

Autour du point de fer,

 

Tête à l'envers,

 

Sans marche arrière

 

Pieds en éventail 

 

Face à cette ligne fuchsia doré. 

 

Ca n'existe pas tout ça, diront-ils.

 

Et pourtant si. Si. 

 

Si suspendue 

 

Pas si facile. 

 

Une vie prit son temps,

 

Au milieu de jugements indécents 

 

Incessants, insensés, 

 

Inconvenants, boursouflés. 

 

Bout soufflé. 

 

Bougie consumée. 

 

Patience trouvée 

 

Dans un chemin 

 

Parcouru à pieds. 

 

Une vie de trotteuse en liberté, 

 

Posant son sac à dos 

 

D'années toutes secouées, 

 

Prit son élan en comptant jusqu'à trois. 

 

Un. Trois. 

 

Raccourci nécessaire.

 

Stopper les explications terre à terre.

 

Un pied devant, sable accroché, 

 

Les pas sont lassés. 

 

Bien loin la ligne fut tracée. 

 

Suivre en cadence les notes perchées.

 

Sentir, et respirer, et s'assoir, 

 

Et lever la tête, et hausser les épaules, 

 

Et s'étirer vers le ciel, et baisser le ton, 

 

Et murmurer une chanson, 

 

Et changer de partition.

 

S'élancer vers une vie nouvelle.

 

Une trotteuse joueuse 

 

Dansa une valse avec mon poignet. 

 

Elle stoppa la course surchargée.

 

S'amusera désormais 

 

Avec le temps perdu, 

 

Reconnaissant d'avoir été retrouvé vivant, 

 

Dans ce petit coin fuchsia doré,

 

Cet horizon des rêves réalisés,

 

Existant dans l'esprit ouvert 

 

Des aventurier sans chaînes aux pieds.

 

 

 

Texte : Céline Justand

(2017)

 ©Céline JUSTAND

 

-Justand Mots-

 

 

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